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  Sound News  N°24  
www.therapie-par-le-son.com

La Lettre d'information de la Thérapie par le Son

 
  1- Le Billet d'Hélène

Les Troubles scolaires 2

Continuons à inventorier les moments où il est possible de créer un blocage chez l'enfant et donc de faire le lit de ses difficultés scolaires.

Un jour oui, un jour non, ça déstabilise.

          Toute situation incomprise peut bloquer un enfant. Il répète un mot ou une phrase qu'il ne comprend pas et tout le monde rit, applaudit et le cajole. Le lendemain il fait la même chose devant un ami en visite, pour briller à nouveau, et là il est puni. Il ne pouvait pas savoir qu'il ne devait pas dire « c'est toi le chieur? C'est papa qui t'appelle comme ça! ». C'est surtout d'explications dont il a besoin. Et c'est surtout aux parents de savoir qu'un enfant a des oreilles qui traînent partout et qu'il faut faire très attention. Les enfant enregistrent sans comprendre et peuvent toujours faire une gaffe. Mais là aussi, après un coup pareil il risque de devenir muet de peur de faire une bêtise et d'être puni sans comprendre et de fermer ses oreilles qui traînaient un peu trop.

Expliquer

          Le monde de l'enfant est plein d'interdictions. Mais les interdictions pures et simples ne poussent qu'à une chose: la faire et mettre les mains sur les oreilles pour ne pas entendre les vociférations, ou fermer son audition. C'est l'attitude « cause toujours », même à ce que dit le maître en classe. Toute interdiction devrait être expliquée en montrant les conséquences de même que les punitions. Toute punition incomprise va le faire se replier sur lui-même également. Je me souviens que mon fils, lorsqu'il avait 3 ans, avait la mauvaise habitude de mordre ses camarades et même la petite jeune fille qui s'occupait de lui avant mon retour du travail. Mais punir plusieurs heures après le délit est absolument incompréhensible pour un petit qui vit dans l'instant. Et enfin un jour, il a mordu Marie-Christine alors que j'étais là. Donc là, j'ai pu sévir: je lui ai montré la morsure de Marie-Christine et je l'ai mordu aussi et expliqué pourquoi je le privais de dessert. Il m'a dit « ça fait mal! » et il a compris. Il n'a plus jamais mordu ses camarades. Et pour la petite histoire, j'ai été convoquée par l'institutrice qui voulait savoir d'où venait la morsure qu'elle avait vue sur le bras de mon fils. Une très bonne institutrice capable de s'impliquer pour défendre les enfants martyres. Et elle était ravie qu'il arrête enfin de mordre.

          Quand l'enfant comprend les raisons d'une interdiction ou d'une punition, il obéit non sous la contrainte mais parce qu'il a écouté les raisons.

Vive la curiosité

          Pour apprendre, il faut en avoir envie, être curieux. Le rôle des parents et des professeurs est de donner cette envie, d'éveiller cette curiosité. Répéter à un enfant toute la journée qu'il est un bon à rien, un imbécile, ne risque pas de le motiver à apprendre. Et sous prétexte de liberté mal comprise, d'en faire un vrai petit homme (femme) tout de suite, le plus vite possible, de le rendre indépendant, les parents brûlent les étapes. Pour son bien? Ou pour se libérer eux!

          Pour ne pas avoir à répondre à ses pourquoi incessants qu'il faut satisfaire avec des explications à son niveau on lui répond « tu comprendras plus tard », « tu es trop jeune » ou de « tais-toi, tu m'embêtes », et à force il risque de perdre son insatiable curiosité et de se refermer sur lui-même.

          Alors que si allez observer une fourmilière dans la forêt, regarder un aigle planer dans les airs avec lui, cela va aider votre enfant dans le bon sens. Et si vous ne savez pas la réponse, ne vous énervez pas, allez sur Internet, vous la trouverez, et pour lui et pour vous: veiller au développement de son enfant c'est aussi se développer soi-même.

          Apprendre les maths en racontant une histoire, la géographie en suivant la route de la soie ou en organisant un voyage permettra à l'enfant de mémoriser bien mieux et plus vite.

          La grammaire, cette difficile spécialité française, deviendra plus amusante en faisant de la phrase un petit train avec le sujet et le verbe en locomotive rouge, l'adjectif en bleu... et ce train le fera rouler dans les méandres de l'articulation des phrases avec plaisir. On peut aussi faire un jeu de piste pour trouver si le mot est masculin pluriel et avec quoi le verbe s'accorde, on met des flèches, des « donc » et cela va lui apprendre la logique.

            Si les parents sont « sourds » aux pourquoi, aux demandes de l'enfant, à ses préoccupations, s'il se sent rejeté, l'enfant va se murer.

La Latéralité

          Jusqu'à 4 ans, l'enfant est à peu près ambidextre. Donc ce n'est pas la peine de forcer un enfant à utiliser sa main gauche plutôt que sa droite parce qu'il a tendance à prendre sa cuillère avec sa main gauche. Laissez-le utiliser les deux. A force de dire qu'il ne faut pas contrarier les gauchers on est peut-être en train de faire des "droitiers contrariés". C'est avec l'acquisition du langage que l'enfant acquiert sa « droiterie », c'est-à-dire l'utilisation de son cerveau gauche avec le développement du langage. Si l'enfant entend mal ou a l'oreille directrice à gauche --> cerveau droit, il va avoir des problèmes de latéralité , de "droitier contrarié" et de dyslexie.

          La dyslatéralité, c'est-à-dire une latéralité indéterminée, relève d'un manque de coordination, de sens de la spatialité, d'orientation, tout étant relié à l'oreille. Les sons passent par la droite puis par la gauche, un coup les aigus sont à la fête puis les graves, le monde des sons est une cacophonie et les enfants bafouillent, bégaient, n'arrivent pas à s'exprimer. En remettant l'oreille directrice à Droite, tout se remet en ordre.

L'avenir

          L'enfant grandit, l'école ne s'est pas trop mal passé jusque là et on en vient à parler d'avenir et … à le pousser dans une voie qui n'est pas la sienne. Cela peut conduire à des catastrophe. Il/elle sera médecin comme son père, il / elle doit reprendre la boite de papa et faire HEC … mais il / elle ne rêve que de devenir cuisinier ou aromathérapeute. On le veut au top de l'intellectuel … pour son bien? … ou pour que les parents puissent prendre leur revanche? L'enfant n'est pas vous, il est lui. Mais par contre c'est à vous de voir si ses dispositions pour tel ou tel métier sont vraies. Être heureux dans son métier est un luxe incroyable. Ne le lui refusez pas, écoutez-le.

          Des troubles scolaires pris à leur début peuvent être un mauvais souvenir l'année suivante si on prend en main tout de suite l'audition de l'enfant. Dans 70% des cas, un rééducation de l'oreille directrice et une amélioration de la distinction des sons proches par la Thérapie par le Son peuvent faire des miracles. Associé aux quelques conseils d'écoute de la part des parents aux besoins de l'enfant et la famille retrouvera sérénité et sourire. On n'est jamais à l'abri des erreurs en tant que parents et les enfants sont uniques et réagissent de façon différentes. Mais si on est à leur écoute alors on peut adapter les solutions à chacun. Dans les 30% restant, des difficultés d'ordre psychologiques peuvent intervenir, à moins que ce ne soit des difficultés d'écoute ... de la part des parents!

Hélène Delafaurie
www.therapie-par-le-son.com

 

 
 

2- GLANÉ POUR VOUS

Un article du journal "La Croix": Malheureusement la date est passée.

          Le projet s'intitule "Voyages de Vive Voix". Dans trois jours, lundi, le public de  la salle Gaveau à Paris sera embarqué dans un voyage inédit. Sur scène se produiront des artistes de premier plan comme le baryton Laurent Naouri, les instrumentistes de l'ensemble Callioppée ou le pianiste Stéphane Leach... mais aussi les Vives Voix de la chorale Al et de l'ensemble A Fleur de Voix, sous la direction de la Mezzo-soprano Catherine Boni. Derrière les deux lettres Al se cache une formation vocale particulière: celle de jeunes autistes de l'Institut médico-éducatif de Bourg-la-Reine (Hauts de Seine) et de leurs éducateurs. Ensemble, ils se produisent, sans distinction de statut, au service de la musique. "Lors de la première répétition, confie Laurent Naouri, j'avais un sacré trac. J'ai commencé à écouter leur travail, l'exigence respectueuse de Catherine, leur chef, qui n'hésitait pas à faire reprendre une nuance, une intonation. Puis, j'ai chanté avec eux l'air du Toréador de Carmen, et là, j'ai ressenti comment la musique pouvait ouvrir des portes que l'on pensait verrouillées à double tour. J'ai vu qu'ils m'atteignaient et que je les atteignais..."

          Sous l'impulsion de Catherine Boni, "Voyages de vives voix" orchestre depuis 2004 ces rencontres entre jeunes autistes et acteurs culturels, musiciens, danseurs, comédiens, plasticiens, poètes. Ce travail en commun permet de sensibiliser l'opinion à la question de l'autisme, et aide à réfléchir sur la notion de projet commun, d'écoute, de confrontation fructueuse. "Les musiciens trouvent tout naturel de partager un même tempo, un même phrasé, poursuit Laurent Naouri. Cette expérience m'a fait toucher du doigt, tout ce qu'implique ce "jouer ensemble", au plan artistique comme au plan psychologique. Le mot concert prend ici tout son sens."

          Salle Gaveau, airs et chœurs d'opéra alterneront avec des chansons et extraits du film d'Olivier Segard, La Vie d'Autiste, où l'on découvre comment ces jeunes ont enregistré un disque et effectué une tournée jusqu'en République Tchèque.

Emmanuelle Giuliani

 

Compte tenu du sujet de cette lettre, je vous mets une petite histoire riche d'enseignement.

Puis-je acheter une heure de ton temps


          Un homme rentre chez lui, tard, comme d'habitude, fatigué et énervé. Son fils de 5 ans l'attend à la porte.
- Papa, je peux te poser une question ?
- Bien sûr !
- Papa, combien tu gagnes de l'heure ?
- Ça ne te regarde pas ! Quelle question ! répond le père, en colère.
- Je voulais juste savoir... S'il te plaît, dis-le moi, papa...
- Si tu tiens à le savoir, je gagne 35 euros de l'heure.
- Oh ! murmure l'enfant, tête basse. Puis il lève la tête:
- Tu peux me prêter 10 euros, s'il te plaît papa ?
Le père est furieux.
- Si tu voulais savoir combien je gagne, juste pour m'emprunter de l'argent pour aller acheter une bêtise quelconque, tu peux filer dans ta chambre, et te coucher ! Serais-tu égoïste à ce point ? Je travaille dur et je n'ai pas de temps à perdre ainsi !
          Le gamin s'en va et s'enferme dans sa chambre. Le père, lui, s'assoit, toujours très en colère. Au bout d'une heure, il se calme, et se dit qu'il a été quand même dur... Peut-être son fils voulait acheter quelque chose dont il avait besoin, quelque chose d'important à ses yeux.
          Alors il va dans la chambre de son fils.
- J'ai été un peu dur avec toi, voilà les 10 euros que tu voulais.
          Le gamin se redresse, rayonnant.
- Merci Papa ! Puis, il sort des billets froissés de sous son oreiller, et les compte soigneusement.
- Pourquoi voulais-tu de l'argent, si tu en as déjà ? demande le père.
- Je n'en avais pas assez, Papa. J'ai 35 euros maintenant. Est-ce que je peux acheter une heure de ton temps ?

http://www.metafora.ch

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